Une étude récente sur l’impact de la LEZ de Londres sur le parc automobile et la qualité de l’air apporte des conclusions intéressantes après 5 ans de mise en œuvre du dispositif. Ainsi, selon cette étude, la LEZ a permis d’augmenter la proportion de véhicules à faibles émissions polluantes, ce qui s’est traduit par une amélioration faible mais significative de la qualité de l’air (cf. ci-dessous extrait du résumé de l’article scientifique publié dans le numéro 23 de la revue Transportation Research Part D : Transport and Environment : les concentrations en particules ont diminué d’environ 3% à l’intérieur de la LEZ et d’environ 1% à l’extérieur de la zone ; aucune variation significative des concentrations en oxydes d’azote n’a été observée. Les données sont issues de quatre stations de mesure de la qualité de l’air dont trois sont situées à l’intérieur du périmètre de la LEZ et une à 25 km de la LEZ). (extrait du bilan de l’ADEME )
Les impacts revendiqués par les autorités du Grand Londres sont :
- Une baisse du Black Carbon de 40-50%
- NO2 : une baisse de la concentration moyenne de 0.12 μg/m3, et de 0.16 μg/m3 lors des pics de pollution dans les rues les plus polluées.
- PM10 : une baisse des concentrations moyennes de 0.03 μg/m3, et de 0.5 μg/m3 lors des pics de pollution dans les rues les plus polluées.
- Les émissions de PM10 ont été réduites de 1.9% (28 tonnes)
- Les émissions de NOx ont été réduites de 2.4% (26 tonnes).
L’étude de faisabilité de la LEZ prévoit un gain de 5 200 années de vie et une baisse de 231 000 jours d’activités restreintes (à cause des pics de pollution). L’analyse coût-bénéfice estime un gain de 250 à 670 millions de Livres sterling dont 90 à 250 en dehors du Grand Londres.
Sources : Les zones à faibles émissions (Low Emission Zones) à travers l’Europe : Déploiement, retours d’expériences, évaluation d’impacts et efficacité du système, ADEME , 2014 - Urban Access Regulation in Europe