Le secteur agricole comprend les espaces cultivés ou exploités comme la sylviculture, l’élevage, le traitement des déchets agricoles et les espaces naturels.
C’est un secteur émetteur de particules fines directement rejetées dans l’air : 18% des particules de diamètre inférieur à 10 micromètres et 15% de celles de diamètre inférieur à 2,5 micromètres (en région PACA). Les incendies des espaces naturels sont des sources temporaires de particules qui peuvent être importantes.
Certaines particules réagissent chimiquement avec des composés gazeux, appelés précurseurs de particules et forment des particules secondaires. Les principaux précurseurs gazeux sont les oxydes d’azote(NOx), de soufre (SOx), l’ammoniac (NH3) et les composés organiques volatils (COV). L’ammoniac est le principal précurseur de particules secondaires émis par l’agriculture (97% d’origine agricole). Basique, il réagit avec les composés acides tels que les oxydes d’azote ou de soufre provenant de l’ensemble des activités humaines, pour former des particules très fines de nitrate ou de sulfate d’ammonium (source Ministère Ecologie, Développement durable et Energie – ADEME ).
Les principales sources d’émission de polluants atmosphériques dans l’agriculture sont les travaux des champs, la récolte et la gestion des résidus. Les émissions d’ammoniac sont principalement dues à l’élevage (dont 75% dues aux déjections animales).
Des perturbations pour le milieu naturel
« D’autres séquelles sont perceptibles sur les milieux naturels, avec une limitation des échanges gazeux chez les plantes, une cuticule dégradée, ou encore une photosynthèse réduite.
En modifiant la qualité des eaux et des sols dans les milieux naturels, l’ammoniac et les particules favorisent, selon leur forme chimique, l’acidification et l’eutrophisation .
(…) Les effets des particules sur le changement climatique sont complexes car difficiles à quantifier. Selon la nature des particules, le rayonnement solaire est en effet absorbé, il crée alors de la chaleur ou bien, réfléchi, il refroidit l’air. Les particules les plus fines peuvent aussi servir de noyaux de condensation dans la formation des nuages et influer sur les régimes hydrologiques. Enfin, des liens étroits unissent la pollution particulaire et la formation d’ozone. Elles possèdent des précurseurs communs et ont un impact sur les réactions photooxydantes. » (Emissions de particules agricoles dans l’air – Etat des lieux et leviers d’action. Source Ministère Ecologie, Développement durable et Energie – ADEME )